# Fierabras était un redoutable guerrier sarrasin dans une chanson de Geste du XIIe sciècle.
# Richard coeur de Lion ne résida même pas un an au total en Angleterre. Il ne parlait même pas l’anglais et préférait de loin ses possessions d’Aquitaine, du Poitou et de Normandie. Mort à Chalus, il est enterré à l'abbaye de Fontevraud (France) où on peut voir son gisant.
# Au Moyen Âge, se faire traiter de bourgeois ne choque personne, puisque le mot, issu du latin burgensis, signifie habitant du bourg. Toutefois, être bourgeois ne s’applique pas au premier manant venu s’établir au bourg. Pour être bourgeois, il faut être libre et habiter le bourg depuis un an et un jour. Serfs, pèlerins et artisans itinérants n’ont pas droit au titre de bourgeois et aux privilèges qu’il confère; mais si l’on possède des maisons dans plusieurs villes, on peut se dire bourgeois dans chacune.
# Le prénom Louis provient d'un dérivé du prénom Clovis qui en germano-latin (Chlodowich ou Chlodovechus) signifiait "célèbre par ses combats".
# Les épices sont tellement populaires dans la gastronomie médiévale que leur commerce vient même baptiser les commerçants de denrées alimentaires, les épiciers.
# L'expression "mettre la table" à l'époque médiévale avait tout son sens. Même dans les demeures les plus aisées il n'y a pas de pièce réservée aux repas. On devait donc pour pouvoir manger monter la table qui à l'époque était composée d'une simple planche posée sur des tréteaux, que l'on recouvre d'un drap de table, le «doubier».
# Le mot "roman" avant de devenir la forme littéraire que nous connaissons, correspondait au Moyen Âge à la langue parlée dans certaines régions de la France par le peuple et les chevaliers. Ne connaissant souvent pas le latin, en usage pour les textes officiels, les exploits chevaleresques ont été consignés par écrit au cœur d’une littérature destiné à leur usage. C’est ainsi que furent écrits les premiers romans… en roman, cette langue snobée par les ecclésiastiques.
# Au Moyen Âge, lorsqu’on versait un "pot de vin", on le faisait sous forme "liquide". L’expression était courante dans le vocabulaire médiéval. Mais elle s’entendait alors dans son sens littéral, puisqu’on corrompait son dignitaire avec des cruches ou des jarres de bon vin.
# À l'époque médiévale les foires se tenaient les jours de fête. On a donc pris l’habitude d’utiliser le même mot pour désigner un jour de congé et un jour de fête. Le mot latin "feriae" qui désigne les jours consacrés au repos et dont dérive notre expression "jours fériés" est aussi à l’origine des mots "foire" en français, "fair" en anglais, "ferie" et "fiera" en italien, "feria" en espagnol, et "feier" en allemand.
# Au Moyen Âge, l’argent est... en argent. C’est en effet de ce métal que sont constituées les pièces de monnaies les plus courantes. La monnaie d’or n'apparaît en Europe qu’au XIIIe siècle, sous la forme de florins ou ducats d’or frappés par les marchands de Florence et de Sienne, ou encore d’écus et de louis d’or émis par les rois de France. Les pièces d'or servent à l'époque surtout aux échanges internationaux.
# Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait la coutume russe du baiser sur la bouche entre hommes politiques ? Du Moyen Âge, bien sûr, période où le baiser sur la bouche, loin de se limiter à la sensualité, constitue dans l’univers médiéval, un geste aux fonctions multiples. Il se pratique régulièrement entre hommes de la haute société, les laïcs comme les ecclésiastiques, cela comme marque de bienvenue et d'acceptation.
# Le fameux "V-Sign" que l'on fait avec l'index et le majeur en symbole de victoire tire son origine de l'époque médiévale . Lors de la guerre de cent ans, les français tranchaient systématiquement l'index et le majeur des archers anglais qu'ils capturaient pour les rendre inaptes au tir à l'arc. Les archers anglais sur les champs de bataille prirent bien vite l'habitude de montrer tout haut la main tendue leur index et leur majeur intactes en signe de défi.
# l'époque médiévale voit naitre le trafic des reliques. Au IIIe et IVe siècles, d’étranges rumeurs circulent. On raconte que des miracles se produisent sur la tombe de vertueux personnages ayant consacré leur vie à défendre l’Église. Des aveugles retrouvent la vue, des membres tordus se redressent, des morts sont ressuscités… Seulement voilà, aller prier sur les dernières demeures des saints n’est pas toujours aisé. Aussi établit-on bientôt qu’il n’est pas indispensable de se rendre sur la tombe d’un saint pour bénéficier de sa protection et de ses bienfaits. Le seul contact physique, ou mieux encore, le contact visuel avec une partie de son corps est suffisant. Ainsi nait le culte des reliques. Les saints sont déterrés, et des fragments de leur squelette sont dispersés aux quatre coins de la chrétienté.
# Dans l'Angleterre médiévale, la récompense offerte pour la tête d'un hors-la-loi était la même que pour la tête d'un loup, soit cinq shillings (ou 1/4 de livre). Ne vous surprenez donc pas de retrouver dans les ballades anglaises l'expression "Wolf head" lorsque l'on réfère à Robin des Bois ou l'un de ses compagnons.
# Le purgatoire est une invention de l'Église qui date du XIIe siècle. On crée donc ainsi à l'époque médiévale cette forme de banc de punition où le pêcheur peut purger ses fautes et accéder éventuellement au ciel. Le purgatoire laisse une chance au pêcheur d’accéder au ciel malgré ses mauvaises actions. Sa « purge » peut être longue, dix ans, cent ans, voire mille ans. Cela laisse donc amplement le temps à ses descendants de prier pour lui ou, mieux encore, de faire des dons à l’Église pour accélérer la manœuvre. Les âmes des défunts viennent même dit-on hanter les vivants pour leur rappeler de contribuer à leur salut. Un "commerce" très lucratif pour l'église vient ainsi de naitre.
# La découpe du temps : Jusqu’aux années 1100, une journée comptait huit heures. L’Église a ainsi divisé l’horaire journalier selon les huit prières récitées par les moines. Au XIIe siècle, les marchands et les savants découpent le temps à leur convenance afin de graduer les heures de la journée en parties égales. Leurs efforts aboutissent à la création d’un appareil qui bouleversera, et pour longtemps, la perception du temps, l’organisation du travail, voire la conception du monde en Occident : l’horloge mécanique dont le cadran gradué est conçu pour égrener deux cycles de douze heures. À partir de ce moment, une féroce concurrence s’engage. Qui deviendra maitre du temps ? Les hommes d’église et leurs huit heures monastiques ou les tenants de la journée de 24 heures ?
# L'expression "tenir le haut du pavé" vient de l'époque médiévale.
Cette expression désignant une condition sociale élevée provient d’une caractéristique de la rue médiévale. À cette époque les systèmes d’égouts étaient à peu près inexistants et les immondices et les eaux de pluie se déversent dans les rues. Les porcs laissés souvent en liberté s’occupent d'une partie des vidanges, mais un excédent de déchets s’amasse dans la partie centrale de la rue, creusée en sillon (caniveau), pour laisser couler les eaux usées. Il était de coutume de laisser la partie haute de la chaussée aux personnes les plus riches, afin qu’elles évitent de souiller leurs vêtements. Elles tenaient donc "le haut du pavé".
# Le sport la plus pratiqué par les communautés villageoises médiévales est le jeu de soule. Deux équipes pouvant compter plusieurs dizaines de participants s’efforcent de s’emparer d’une balle faite de cuir ou de bois et de la conduire au but constitué par une porte, un arbre, un mare ou une marque imprimée au sol. Tous les coups sont permis et le terrain n’est généralement pas délimité. Il y a souvent des blessés, parfois même des morts. On projette la balle (la soule) avec les pieds ou les mains ou encore à l’aide d’une crosse. La soule oppose souvent deux communautés voisines, une fois l’an, au moment de Noël ou d'un carnaval, sur un terrain situé à la limite des paroisses. C’est le moment de régler par le jeu les rivalités entre les villages.
# Les tournois de chevaliers du XIIe siècle sont des évènements dont on décide du lieu et du jour au dernier moment. A l'époque médiévale il faut compter quelques semaines. On choisit les lieux de l’évènement entre deux localités, un peu à l’écart des villages ou des villes : de préférence sur un vaste champ sans clôture et on monte le tout prestement.
# La forêt de Sherwood en 1200 s'étendait sur près de 80km2. C'était une des plus vaste forêt d'Angleterre. Aujourd'hui elle ne couvre à peine plus que 2km2. Robin des Bois pourrait à peine y cacher un chat.
# Les villes étaient bien moins moins grande qu'aujourd'hui à l'époque médiévale. la population des grandes villes au XIIe siècle :
Paris: 150 000, Milan: 100 000, Venise: 90 000 (capitale du commerce méditerranéen), Florence: 80 000, Bruges: 50 000 (le gouvernement des marchands), Londres: 40 000, Amsterdam: 40 000, Rouen: 30 000.
# Au Moyen Âge, «Noël !, Noël !» était un cri de réjouissance proclamé par le peuple à n’importe quel moment de l’année, pour saluer un évènement heureux. Le cri Noël ! Noël pouvait donc être entendu lors d'un couronnement, une naissance, un mariage etc.
# Crier «Haro! Haro!» sur quelqu'un signifie manifester énergiquement sa réprobation et réclamer un châtiment pour la personne en question. C'était donc le cri que l'on entendait lorsqu'un badaud se faisait couper sa bourse ou un chevalier arracher son manteau.